Pomponne, en tant que village, existe avec certitude depuis la fin du XIème siècle. Cependant, il est vraisemblable que notre commune ait eu une existence antérieure car quelques kilomètres à peine séparent Pomponne de l’antique cité de Chelles qui renferme de nombreux vestiges provenant du paléolithique le plus ancien. Cette période prend fin vers 12000 avant J.C..

On peut penser à ces peuplades primitives se déplaçant le long de la Marne comme étant les premiers habitants de notre charmante commune.

Entrée du château

Entrée du château

La Grébichette à la Pomponnette

La Grébichette à la Pomponnette

Le nom de Pomponne

Le nom de Pomponne adopte différentes formes au cours des siècles, ceci en fonction des fantaisies et humeurs des scribes :

  • Selon les uns, le nom de Pomponne viendrait d’un nommé Pimpo dont il est question dans le testament d’une dame Ermentrude qui, vers 700, possédait des vignes sur les coteaux de Pomponne.
  • Selon les autres, ce village tirerait sa dénomination d’un certain Pomponius, sujet romain, qui se serait emparé, comme seigneur, d’une partie de la terre de Pomponne : Pomponiacum, Pomponna, Pompona, Pomponnia…
  • Le dictionnaire toponymique de Seine-et-Marne, nous livre l’évolution suivante : hameau de Pomona (1107), d’après le cartulaire Saint-Laeu d’Esserent, Pomponia (1154), Ponponna ville (1180)…
  • Sans oublier la fantasque interprétation du toponyme de notre petite ville, qui vit le jour, dans les années 30, sous la plume d’Albert Mayeux, architecte, qui, dans la presse régionale de l’époque, se plut à rédiger avec cœur un ensemble de chroniques « historiques ». Point d’autres sources connues que son imagination débordante pour affirmer ce qui suit ; un certain Latignus de Lagny, romain de son état, aurait eu deux frères cadets, Thorignus et Pomponius, qu’il établit de l’autre côté de la Marne afin d’en surveiller le gué. Ensemble, les deux êtres mythiques creusèrent la côte de la Madeleine. Cette fraternelle collaboration aurait donc engendré notre Pomponne.

Le village était divisé en trois parties :

  • Pomponne-Madeleine, située dans le voisinage immédiat de la gare de Lagny-Thorigny et séparée de Lagny par la Marne et de Thorigny par la rue de la Marne ;
  • Pomponne-Clocher, partie du village où se trouve l’église ;
  • Pomponne-les-Bois.

 

En 1850

En 1850, Monsieur Caroujat alors propriétaire de la quasi-totalité des bois, eut l’idée de les scinder en parcelles constructibles. Promoteur de génie avant la lettre, il fit autour de cette affaire une grande publicité qui lui attira un franc succès.

« Pomponne-les-Bois, ancien bois de Pomponne.

À vendre à l’amiable quelques parties de terrains magnifiquement boisés, propres à la construction de maisons de campagne et à la création de parcs et jardins. Le bois est bordé par la grande route de Paris à Strasbourg, par le Chemin de Fer de l’Est et par la Marne.
Site admirable à l’abri des grandes eaux, exempt d’usine, air salubre, ombrages séculaires, communications fréquentes et rapides avec Paris par Chelles et par Lagny.
Restaurant au centre du village.
Le service divin est célébré tous les dimanches et fêtes dans la chapelle élevée au centre du bois par les soins du comité directeur.
De nombreuses maisons sont déjà construites, d’autres s’élèvent rapidement.
Sept kilomètres de belles avenues dont la majeure partie carrossable sillonnent le bois en tous sens. »

C’est alors qu’ « un certain nombre d’étrangers, la plupart Parisiens, séduits par la beauté du site, le voisinage de la Marne, la proximité de Paris et l’espérance de voir se construire une halte à Vaires, résolurent de se fixer à la Pomponnette ». Notons au passage, avec une ironie gentille, le terme d’étrangers employé par l’abbé Richard.

C’est alors que l’on construit les gracieuses maisons que nous voyons aujourd’hui et dont le nombre se serait certainement vite accru, si la halte promise avait été faite. Mais la halte promise ne fut pas établie.

 

En 1860

A une pétition des habitants du Bois, le comité de Direction de la Compagnie de l’Est répondait le 16 juin 1860 que « Les sacrifices à faire étant hors de toute proportion avec les résultats à espérer…, il était impossible de donner une suite favorable à la demande. » Une nouvelle pétition du 20 juillet 1860 ne fut pas plus heureuse.

Le 30 juillet 1860, le comité de direction répondait simplement qu’il s’en référait entièrement à la réponse du 16 juin précédent. Il n’y avait donc plus d’espoir d’obtenir cette halte. C’est ainsi que les acheteurs qui avaient espéré, se séparèrent de leur lot. La Pomponnette est alors restée avec 25 maisons.

 

Château de la Pomponnette

Le château de La Pomponnette

Le château de la Pomponnette a été construit en 1863 lors du morcellement des Bois de Pomponne. Son premier propriétaire fut Monsieur Leclaire. En savoir plus sur le château …

La chapelle de La Pomponnette

La chapelle de la Pomponnette fut bâtie en 1862, sur un terrain de 1200 mètres, offert à cet effet par Monsieur Caroujat. La décoration de l’édifice, vitraux, ornements sacrés, cloches, prie-Dieu furent généreusement donnés par les habitants du lieu. En 1863, l’évêque de Meaux vint bénir la chapelle. En savoir plus sur l’histoire de la Chapelle de la Pomponnette…

Ferme de la Renaissance

La ferme de la Renaissance

C’est aux alentours de 1815 que la ferme de la Renaissance aurait été édifiée. En savoir plus sur l’histoire de la Ferme de la Renaissance…

 

L’abbé Pierre

Ne quittons pas cette page d’histoire sans rappeler que la saga de l’abbé Pierre débuta à la Pomponnette le 30 mars 1953. Cet abbé ancien député, directeur des communautés d’Emmaüs, autour duquel la presse de l’époque fit une longue publicité à l’occasion de l’émission radiophonique organisée par Radio-Luxembourg « Quitte ou double » y acquit un terrain d’un hectare, sans eau ni électricité. Devenu la cité des Bosquets, plus de 50 familles totalement démunies, y trouvèrent un toit en occupant des constructions désuètes jusqu’à leur relogement à la fin de l’année 1954.

Depuis le discours de l’abbé Pierre n’a pas changé, cette voix unique dénonce, sans détour la bêtise, l’indifférence et la criminalité des nantis face à ceux qui n’ont plus rien. Elle rappelle aussi, à la mémoire des anciens de Pomponne, que des hommes, des femmes et des enfants, cinquante ans auparavant, venaient remercier Notre-Dame des Sans-abri pour leur avoir offert, à qui une tente, à qui une hutte de branchages, au sein de la cité des Bosquets sur un terrain sans viabilité, situé à la… Pomponnette.